Lundi 28 avril : Dante Feijoo (solo improvisé de saxophone)

Bonjour,Nous accueillons lundi 28 avril à 20h30, le saxophoniste Dante Feijoo pour un solo improvisé.

« Considérer le saxophone comme un simple tuyau du bec ou bocal jusqu'au pavillon me permettait de le désacraliser de sa courte histoire musicale. Ne plus considérer le bec ou bocal comme simple départ de la production d'un son et le pavillon une de ses possibles sorties pouvait me permettre de recomposer l'histoire d'une relation entre mon propre corps et le corps de l'instrument.
Colonne d'air et percé, morphologies internes corps humain et corps de l'instrument excitées par l'afflux de l'air expulsé autorisaient un commerce de l'échange comme acte de résistance sonore au phénomène de l'acculturation des esthétiques car attirées vers la domination. Ouvrir des espaces pour respirer à entendre différemment est une constante du nécessaire, ces morphologies internes comme filtres d'un présent une signature. »
------------------------------------------------------------------------
Dante FEIJOO, musicien né en 1956, a joué de la batterie, du piano et, depuis 25 ans, joue du saxophone dans différents contextes (du solo jusqu'au grand orchestre) ; il a participé à plusieurs collectifs.
Il est également compositeur de musique électroacoustique et créateur de jeux sonores pour enfants.
A étudié sur le tard dans les conservatoires de Boulogne Billancourt et de Montreuil sous bois et à l'Upic (aujourd’hui centre Yannis Xenakis).

Vendredi 25 avril : Super Jean-François Plomb et Olivier Toulemonde

Bonjour,

Nous accueillons vendredi 25 avril à 20h30, Super Jean-François Plomb (méta-mécanique portative amplifiée) et Olivier Toulemonde (ressorts tendus et amplifiés), pour un concert improvisé.

Voici une belle rencontre entre deux esthétiques singulières, bien connues à Grand-Guignol : Olivier Toulemonde nous revient pour présenter, cette fois, son travail à partir de ressorts. Pour avoir vu Olivier utiliser ce dispositif en octobre dernier au festival Sonorités de Montpellier (en duo avec Ferran Fages), nous sommes particulièrement heureux de le voir déployer ses ressorts dans la cave de la librairie. Parce que ça sonne vraiment ! La démarche nous évoque de loin certains travaux de Pierre Berthet, d’Alvin Lucier, ou encore d’Ellen Fullman. La musique produite est plutôt proche d’une esthétique industrielle : on pense à P16D4, ou Asmus Tietchens. Ce système fonctionne sur des phénomènes acoustiques étonnants et les sons s’avèrent être d’une grande richesse.

Super Jean-François Plomb, quant à lui, s’inscrit dans la lignée des chercheurs de sons, ces musiciens qui construisent leurs propres instruments. La démarche est musicale, bien entendu, mais aussi plastique : pour qui ne l’a jamais vu, Super Jean-François Plomb déploie des valises dans lesquelles il a positionné des moteurs qui actionnent des dispositifs sonores. S’en dégage une poésie, un chant de l’objet qui nous émerveille tous. C’est passionnant à voir et à entendre.

Nous attendons avec impatience d’assister à cette rencontre aussi musicalement riche que visuellement étonnante.


Performance ressorts amplifiés

« Une usine vidée de ses ouvriers, les machines arrêtées, et la résonance du fer comme écho à la force déployée pour courber le métal autour du vide : la fabrique du ressort. Plusieurs longs ressorts (de 1 à 16 mètres)* sont suspendus dans l'espace, dans un enchevêtrement qui rappelle autant la toile d'araignée qu'une machine électrique d'un autre âge. Le ressortier est là dans un coin. Il attend, il écoute, il guette le son. C'est lui qui a tissé la toile et qui tire les fils. Il ne fait pas grand chose, ou plutôt laisse faire le son. La matière sonore provient d'un dispositif en apparence immobile – les ressorts entrent en vibration, mais de façon imperceptible à l'oeil nu. Une fréquence vient s'enrouler autour du vide. D'autres entrent en friction, puis viennent s'entrechoquer, déplaçant des masses sonores imposantes dans un jeu de bascules. La fabrique prend corps dans le chant du fer. »

* la plupart des ressorts – dont certains fabriqués sur mesure – proviennent de l'usine Les Ressorts de Roubaix


Méta-mécanique amplifiée

« Des valises en carton ouvertes, trafiquées. En émergent de petits dispositifs, assemblages d’objets divers, récupérés. Immobiles, ce sont des rencontres inattendues d’objets futiles, désuets. Des petits moteurs, des élastiques, des bouts de ferraille, des soucoupes en porcelaine, des plaques de bois ou de métal, des lames de scie, des ventilateurs, du fil électrique, des bouts de scotch, des haut parleurs, des micros piezzo, etc.
On peut n’y voir que ça. Des agencements.
Technique fruste.
Concrétude des objets qui sont là pour eux-mêmes.

Tiens, ça bouge. Et ces petites choses là font du son, même un assez gros son.
Les objets, d’un coup, dans l’action, perdent de leur matérialité.
De nouvelles images apparaissent dans des nappes bruitistes.
Des espaces s’ouvrent par l’amplification de ces micro événements.
Ça vibre, ça tremble, ça cliquette, ça roule. Ça crisse, ça siffle.
C’est du petit vent, c’est des petites feuilles dans le petit vent, c’est des petits graviers qui roulent, c’est une petite terre qui tremble. C’est un raz de marée dans une flaque d’eau. »

http://olivier.toulemonde.free.fr
http://www.myspace.com/superjeanfrancois
http://www.plusmoins.net

Mardi 22 avril : Luciano Maggiore (électroacoustique)

Bonjour,

nous accueillons Luciano Maggiore, mardi 22 avril à 20h30, pour un concert de musique électronique / électroacoustique.
Nous ne connaissons pas très bien le travail de Luciano, mais le peu que nous en avons entendu nous a convaincus de lui ouvrir nos portes et nous avons hâte de l’écouter sonoriser la cave.
Sa musique est plutôt atmosphérique, contemplative, répétitive et hypnotique, elle s’écoute volontiers les yeux fermés et nous invite à un voyage cinématographique pour l’oreille (parfois sombre, parfois traversé de moments d’ouverture et de joie intenses, comme une libération lumineuse).
Vous pouvez juger par vous-mêmes sur sa page Myspace, sur laquelle figurent trois longues plages :
http://www.myspace.com/lucianomaggiore
.

Si, à l’inverse de la tendance actuelle, vous vous sentez l’âme curieuse et souhaitez découvrir un jeune musicien au talent prometteur, n’hésitez pas à nous rejoindre pour cette diffusion.

« Luciano Maggiore est né à Palerme en 1980, vit et travaille à Bologne. En 2005 il a obtenu le diplôme à l’Académie de Beaux-Arts de Bologne. Artiste visuel et musicien, il fonde son travaille sur une sorte de compression\amplification\réhydratation de la mémoire et des états de contemplation.
Intéressé par les expériences qui submergent, il développe des espaces soit visuels soit sonores qui deviennent comme des figures archétypales, à la fois monolithiques et éphémères. Il collabore avec plusieurs institutions, comme Xing, pour laquelle, avec Valerio Tricoli, il organise Desco Music, un cycle de concerts de musique électronique et électroacoustique.
Il a travaillé et collabore avec John Duncan, Ericailcane, Sara Pantoli, Dominique Vaccaro, Domenico Grenci, Andrew L. Hooker, Angst Arbeitender, Stefano Pilia, Valerio Tricoli, Claudio Rocchetti et d’autres…
Discographie:
Luciano Maggiore - Dominique Vaccaro "Musique pour Judith" Incudine records - 2007
Luciano Maggiore "On grey" Incudine records – 2008 »
(infos tirées de l’Embobineuse)

Lundi 21/04 : PUMICE en concert


Bonjour,

Pumice vient jouer à Grand-Guignol lundi 21 avril, à 20h30.

Nous nous réjouissons d’accueillir le meilleur one-man band qu’on ait pu entendre depuis des années.
Stefan Neville (aka Pumice, donc) vit en Nouvelle-Zélande et ça s’entend : sa musique s’inscrit totalement dans la veine pop lo-fi qui forme une scène très active chez les néo-zélandais. Et, avec Pumice, c’est extrêmement lo-fi : son cradingue, mélodies bancales, instruments approximatifs… Seulement voilà : tous ces éléments contribuent à créer une musique complètement émotionnelle, qui nous prend aux tripes et nous surprend, à tant provoquer de sensations de plaisir aigu. Par moments très folk, parfois totalement garage, ou encore vraiment expérimentale quand ça lui prend, cette musique magique ne manquera pas de vous captiver (on insiste : produite par un artiste qui joue tout seul !).

Si vous étiez au concert de Lydia Lunch au Sonic il y a quelques semaines, vous avez entendu Pumice en première partie. La chance vous est donnée d’assister à nouveau à un de ses concerts, cette fois dans des conditions idéales de proximité, d’intimité, et de son ! Pour les autres, n’hésitez pas à venir vivre une expérience musicale inoubliable, à coup sûr (et ce, d’autant plus qu’il y aura une première partie avec l’incontournable Aldo, qui va relever le défi de faire à la fois le concert le plus court à Grand-Guignol, et le plus mémorable – cela dit, sans lui mettre la pression, non non).

http://www.myspace.com/pumarse (extraits en ligne)

http://www.frontporchproductions.org/artist/pumice

Vendredi 11/04 : Costes en signature, puis en concert

Compte-rendu de la soirée sur le blog de l'indispensable éditeur Black Cat Bones :
Costes à Grand-Guignol
Bonjour,

Jean-Louis Costes sort un nouveau roman et, à cette occasion, il vient le signer vendredi 11 avril à partir de 16 heures.

Et puis on profite de sa présence le soir, pour un concert à la librairie, en solo à 20h30. Comme d’habitude, date unique à Lyon.

Venez profiter de Costes en toute intimité !


La signature à partir de 16 heures :

L'HISTOIRE :

Apres un demi siècle sur terre, Jean-Louis craque.

Entre les dealers sodomites de la cite Lénine, sa femme qui le trompe avec des boules de geisha, et le matraquage de France-Info, il sent que la guerre est pour bientôt. Et pour cause : c'est lui qui la déclare au monde entier. Pour l'éternel looser, ça sera désormais seul contre tous !

Il transforme son appartement en bunker et prépare sa vengeance. Packs de Kro, drogue, internet, une machette et son chat chéri sur les genoux... Le massacre peut commencer...

Oscillant entre violence cartoonesque et lyrisme, humour noir débridé et tragédie fantastique, UN BUNKER EN BANLIEUE est un roman qui ne ressemble a aucun autre. Ce sont les derniers soubresauts d'un homme blessé devenu bête sauvage.

La plume de Costes, trempée dans le sperme et le sang, nous met dans tous les états.

LECTEURS ENTHOUSIASTES

Costes transforme l'horreur en beauté.

J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu peur, j'ai vomi.

Un putain de coup de poing dans la tête.

Plongée dans la tête d'un monstre à l'âme pure.

Je vais pas dormir de la nuit après un tel choc émotionnel et littéraire.

REFUS DES EDITEURS

Ce roman, publié par Eretic, a été refusé par 24 éditeurs :

Fayard, Gallimard, Le Seuil, Grasset, Laffont, Stock, Denoël, POL, Belfond, Léo Scheer, Diable Vauvert, Maurice Nadeau, Minuit, Verticales, Verdier, Hoëbeke, Panama, Le Rocher, XO, Blanche, Le Dilettante, L'Archipel, Sens et Tonka, Actes Sud, Scali

UN BUNKER EN BANLIEUE - Trop nul ou trop fort ?

A vous de lire !

Le concert à 20h30 :

DELIRES & CHANSONS

concert clavier + voix

15 nouvelles chansons entrecoupées par des délires verbaux et musicaux.

zéro théâtre, zéro nudité !

Durée : environ une heure

La bio de Costes :

Ses armes : son corps, ses mots et ses maux.

« "Musicien mort-né, j'avais 40 ans et toujours pas la gloire. 40 disques sortis, et pas un sou", disait Costes en 1988 dans "L'Hitler de la musique". Qu'en est-il plus de vingt ans après ?
Toujours seul contre tous.
Pourquoi ?
Parce que Costes est définitivement IR-RE-CU-PE-RA-BLE.
Parce que Costes, c'est l'anti-star par excellence.
Parce que Costes n'est tout simplement pas show-bizness.

Face à sa crasse et sa sincérité brute, sa folie, ses branlettes frustrées d'amoureux malheureux, de nombreux esprits chagrins préfèrent détourner pudiquement le regard et se boucher les oreilles (et accessoirement le nez). "C'est crade !", "C'est nul !", "Ce type est taré !", qu'ils disent...
Costes est juste humain.
Parfois misérable mais aussi parfois magnifique.
Son oeuvre est le témoignage de cette humanité si dégueulasse et pourtant si belle.
Il ne faut pas avoir peur de se regarder dans la flaque de son vomi verbal ou de plonger ses mains dans sa diarrhée mentale pour s'en recouvrir le corps et l'esprit. En se maculant de merde et en hurlant des insanités que la morale réprouve, Costes exorcise le mal en lui. Toujours s'enfoncer au plus profond de soi pour y explorer les recoins les plus cachés de l'Homme. Toujours aller plus loin dans l'échec pour en ressortir glorieux.
Certains se flagellent pour expier leurs pêchés, lui il préfère chanter, filmer et écrire.

Ceux qui refusent obstinément de se regarder dans le miroir costesien ne savent pas à quel point il peut être jouissif et salutaire d'évacuer toute la merde qu'on a dans la tête et dans le coeur, à quel point il est bon d'hurler de toutes ses tripes et de toute son âme. »

Jeudi 10/04 : concert-lecture improvisé

Bonjour, nous accueillons, jeudi 10 avril à 20 h 30,
Anne-Laure Emery, voix

Guillaume Viltard, contrebasse

Yvan Dendievel, clarinettes
pour un concert-lecture à l'occasion de la parution du nouveau recueil poétique de Jean Morisset, poète québécois.

MAREE-LUMIERE, suite pour un fleuve en Débâcle, de Jean Morisset, textes dits par Anne-Laure Emery, accompagnée par les improvisateurs Guillaume Viltard et Yvan Dendievel.

MAREE-LUMIERE est un texte hommage au fleuve québécois le Saint-Laurent.

Extrait:

"je voulais te parler

de l'appel des outardes

vers les pâturages de la toundra

du cri feutré d'un rayon de lune

sur le jusant de la nuit"

Vendredi 04/04 : Michel Henritzi

Bonjour,

nous accueillons Michel Henritzi vendredi 4 avril à 20h30, pour un concert solo sur des photographies de Kumiko Karino.

Venez profiter de ce spectacle pour son unique date lyonnaise.

Pour ceux qui ne connaissent pas Michel Henritzi, sachez que les musiques de traverse en France lui doivent énormément, d’abord en tant que musicien (ancien membre fondateur du groupe Dustbreeders, ex-membre du duo - avec Fabrice Eglin - Howlin’ Ghost Proletarians, plus d’innombrables rencontres avec des musiciens de génie, comme récemment avec Junko et Mattin). Mais Michel Henritzi, c’est aussi un intercesseur, un passeur de culture à qui nous devons tant pour la découverte d’artistes et musiciens que nous vénérons aujourd’hui (beaucoup de Japonais, mais pas uniquement…). Ainsi, Michel intervient depuis de nombreuses années dans le meilleur magazine musical français, Revue & Corrigée ; il fait venir des musiciens du Japon pour qu’ils tournent en France et en Europe ; il est également impliqué dans l’édition de disques. Bref, Michel Henritzi est une figure majeure de ces expressions musicales qui nous passionnent et c’est avec une grande fierté que nous lui ouvrons notre cave !

WALKING IN THE SHADOW

Set solo de 40/45 minutes sur des photographies projetées de Kumiko Karino
(Japon)

Michel Henritzi (guitare, lapsteel & amp)

Photographies d'un Japon crépusculaire, prises lors d'errances solitaires de la jeune photographe Kumiko Karino, à la façon de Robert Franck ou de Daido Moriyama. Quand le familier devient étrange et incertain, que la ville déroule une histoire intime et infiniment mélancolique, s'y glissent des ombres comme des personnages anonymes perdus là. Photographies de rues et de fragments de vies, prises entre Tokyo et le Shikoku, Okinawa et Kyoto.

En écho des images, la guitare de Michel Henritzi, jouée du coté de la nuit électrique entre abstract blues et folk music déconstruits à l'extrême. Le melancolic mood est là, obsédant, avec sa dette à la musique "Enka", comme une ombre portée. On y entend les poussières du Deep South et ses fantômes hanter les cordes et le corps de la guitare, comme un feedback, aussi celles de Shinjuku et les songs passées de Hibari Misori et Akira Kobayashi.

Guitare et photographies ouvrent sur un voyage immobile, un road-movie dans un lointain géographique, on songe à Loren Mazzacane Connors et à ses
images grises de New-York.