Dimanche 14 avril au Périscope : Le dessous de l'épaisseur // Cascade

Vous l'aurez constaté, nous n'organisons presque plus de concerts depuis que Grand-Guignol a fermé, hormis les quelques rares événements qui nous tiennent fortement à cœur... c'est vous dire si nous désirons ardemment cette soirée à laquelle nous vous convions !

Et à date exceptionnelle, organisation exceptionnelle : pour la première fois, nous nous acoquinons avec le collectif Si pour concocter ce beau rendez-vous, qui se déroulera au Périscope (une grande première pour nous, là encore). À cet effet, les tarifs d'entrée sont ceux fixés par la salle, à savoir 7/9 €.

Alors voilà : dimanche 14 avril à 20h30, nous accueillons Le dessous de l'épaisseur et nous renouons par là-même avec notre goût immodéré pour l'improvisation libre, acoustique, celle qui nous surprend et qui nous enchante.

Visez plutôt : Le dessous de l'épaisseur est la réunion  de cinq musiciens rompus aux joutes de l'impro, avec :
- Cyril Darmedru aux saxophones
- Chris Heenan à la clarinette basse
- Jonas Kocher à l'accordéon
- Olivier Toulemonde aux objets acoustiques
- Michael Vorfeld aux percussions.

Si nous connaissons bien Cyril, Jonas et Olivier pour avoir eu l'honneur de souvent les inviter chez nous, nous nous réjouissons d'accueillir Chris car c'est la deuxième fois seulement (après un trio en 2007 avec Alex Kittel et Guillaume Viltard). Quant à Michael, ce sera la toute première fois que nous le recevrons. D'ailleurs, la venue de ce grand plasticien et musicien est une chance rare à Lyon !

Et c'est le beau duo lyonnais Cascade qui ouvrira cette soirée, avec leur chouette rencontre entre électronique et percus.

Si vous aussi vous aimez voir des musiciens détourner leurs instruments, en sortir des sonorités inédites, inouïes, si vous voulez vous faire surprendre par des gestes musicaux radicalement autres, ce programme vous est destiné.



"Le dessous de l'épaisseur est un projet de création qui est né de la rencontre au printemps 2012 de 5 artistes improvisateurs au parcours singulier. La musique de cet ensemble, composé de musiciens suisse, américain, allemand et français, se tisse dans un mélange de souffles, percussions et objets frottés, à la recherche de textures sonores complexes et dans une dimension totalement acoustique. Ici pas de rôles prédéfinis. Chacun développe son propre langage et l'écoute fait le reste."

CASCADE (le crissement secret du danger - Lyon)
http://cascadecascade.bandcamp.com

Ernest Bergez : dispositif électronique
Julien Grosjean : percussions et objets

"une opération dangereuse mais maitrisée
une chute vive et continue qui monte
une succession d'accidents
Avec radicalité et un goût certain pour l'épure, CASCADE combine une électronique brute et rustique (larsen, formes d'ondes pures, sons résiduels) et les timbres complexes des instruments à percussions."

Lundi 21 janvier : L'autopsie a révélé que la mort était due à l'autopsie // Chris Auger


Si vous aimez le ciné expé et la musique bien barrée, voici un joli programme : revoilà les gars à qui on doit le couscous Boulez et la musique acouscousmatique !
Et, pour la première fois à Lyon, Christophe Auger viendra jouer son solo de cinéma expérimental !
Ça aura lieu lundi 21 janvier, à 20h30, à Buffet Froid (91 montée de la Grande Côte, Lyon 1er) et ça coûtera 5€.

On est bien contents de débuter cette nouvelle année en vous proposant un concert de L'autopsie a révélé que la mort était due à l'autopsie, parce que ces gars-là font de la musique bien brute, au sens de Dubuffet on va dire, et que cette énergie-là nous met bien en joie ! Surtout qu'en plus, ça sonne bien, ça transporte par les oreilles dans un élan qui colle bien des frissons le long de l'échine. Et puis ce n'est pas comme si ces chamanes jouaient tous les six mois par ici... Ce sera leur deuxième concert à Lyon. Et ce coup-ci ils viennent ressusciter un mort particulièrement singulier, en la personne de Jean-Philippe Borbollono (voir ci-dessous).
Les gars :
- Aka_bondage [Oreja Limpiador E Micologia Sonica] (a joué dans osaka bondage...)
(akabondage.wordpress.com/)
Ogrob [U-92 Artefacto], Guitar [Anti-niebla Guitara] (joue dans micro_penis...)
- Alan Courtis [Electrification E Hipnotizador E Pollo Atomico] (a joué dans Reynols...)
- Franck de Quengo [Arritmia Cardiaca E Flauta De Bellevilla] (joue dans Dragibus...)
Du son en ligne ici.
"L'Autopsie A Révélé Que La Mort Était Due À L'Autopsie emprunte aux univers du chamanisme, de l'Art Brut et Singulier, de la médecine et de la littérature de l'occulte. Formée par Aka_bondage, Alan Courtis, Franck De Quengo et Ogrob, la musique y est radicale et expérimentale : stridences, voix extra-humaines, distorsions, litanies ... Cette performance présente pour la première fois une partie de l’œuvre de Jean-Philippe Borbollono, compositeur mort-née au XVII siècle et injustement oublié dans les livres d'histoire de la musique. Héritiers astraux de ce compositeur fantôme, les membres de L'Autopsie A Révélé Que La Mort Était Due À L'Autopsie transmettront - à travers un concert quasi-spirite - cette musique longtemps restée dans les ténèbres."
   
Christophe Auger est un monument du cinéma expérimental, et on n'est pas peu fiers de l'accueillir.
Sa présence à Lyon est rare et sa venue un événement : nous avions pu le voir au Clacson avec la Cellule d'Intervention Metamkine (en 2008), puis en duo avec Jérôme Nœtinger pour la soirée d'ouverture de Dodeskaden (en 2010). Cette fois-ci, il vient nous jouer son tout nouveau boulot, une intervention solo purement cinématographique à base de boucles, projecteur 16mm, film, lumière, objets.

"Technicien de laboratoire photographique professionnel de 1989 à 1995. Photographie expérimentale depuis 1986, formation autodidacte : affiches, pochettes de disques, press-book et expositions. Membre de Art Toung! (programmation de cinéma expérimental au 102, rue d'Alembert à Grenoble) de 1990 à 1995.
Depuis 1988, réalise des films expérimentaux en super 8 et 16mm, membre fondateur de la Cellule d'Intervention METAMKINE, performance film & musique en direct.
Participe à divers workshops ou stage de formation cinéma pour enfants et adultes. Membre fondateur des "Ateliers MTK", laboratoire cinématographique artisanal à Grenoble de 1992 à 1998. Co-fondateur, en 1999 de l'Atelier "Ad libitum", consacré à la  restauration de films expérimentaux et à la recherche sur l'image et le son.
Depuis 1995, participe régulièrement à des rencontres improvisées film et musique, membre du “Cube”, installation cinémusique performance. Depuis 2001, membre du groupe ZUR, qui réalise des installations spectacles ciné-matos-graphique, membre du groupe Mody Bleach, performance film & musique en directe. Depuis 2003, membre du groupe Projos Quartet, performance film en direct."

Lundi 3 décembre : J. Noetinger // J. Lescalleet

Salut.
Annoncer des concerts peut s'avérer assez chiant au bout d'un moment : à toujours essayer de séduire sans être trop ampoulé, on finit par utiliser les mêmes mots, les mêmes superlatifs, on donne dans le même registre de sensations et tous les messages en arrivent à se ressembler. Cela dit, ça peut se comprendre quand c'est le 220ème événement qu'on organise...

C'est pourquoi je ne vais pas m'y livrer cette fois-ci. Il me suffira de vous dire que j'ai vu une fois Jason Lescalleet, en duo avec Greg Kelley (à la trompette), au festival Densités de 2009, et ce live reste dans le top ten des meilleurs concerts de toute ma vie.

Quant à Jérôme Noetinger, c'est toujours un honneur de l'accueillir. Je l'ai peut-être vu 20 fois en concert, et j'ai pris 20 claques.

Bref, cette soirée du lundi 3 décembre me tient particulièrement à cœur et je ne vais pas vous mentir : il y a des chances qu'elle devienne mythique. Vous pouvez décider d'en être, ou simplement d'en entendre parler après, par les quelques fous qui y auront assisté. Et de constater que vous aurez sans doute raté quelque chose de grand et d'unique (car évidemment, Jason Lescalleet n'a encore jamais joué à Lyon). Merde, je suis emphatique.
 


Jeudi 1er novembre : In Memoriam Grand-Guignol !

Et voilà qu'on utilise le prétexte de la fête des morts pour faire une soirée... et quelle soirée !
Si vous aimez le cinéma expérimental, le gros free noise, la funk mutante et la barjoterie, on vous donne rendez-vous jeudi 1er novembre à 20h30 avec Grrrnd Zero (adresse précise sur demande, écrire à jecherchemonchemin@gmail.com ; merci de ne pas la divulguer sur Facebook ou sur un blog). Il vous en coûtera 6€ pour assister à cette belle affiche qu'on n'est pas peu fiers de vous apporter :

- Micro_Penis (pour la première fois à Lyon)
- Riojim (pareil, pour la première fois dans notre ville)
- Mesa of the lost women (pour la première fois en duo chez nous)
- Hangjun Lee (devinez quoi : pour la première fois à Lugdunum)
- Jean Koko (bon OK : pour la deuxième fois entre Rhône et Saône)
- Et on s'achèvera avec un DJ set vinylique et éthylique de Der Kommissar.
Affiche par Bertoyas


Micro_Penis est un groupe d'Alsaciens absolument génial ! Leur venue à Lyon est un véritable événement et je ne saurais trop vous conseiller d'y assister.
Petite présentation issue de leur (excellent) label :
"« Je ne veux pas que tu t’effraies ; laisse-les grincer des dents tout à leur aise, car ils le font pour les pauvres bouillis. » Dante
Micro_Penis est un groupe mulhousien formé de Sebastien Borgo (Sun Plexus 2, l’Autopsie a révélé que la mort était due à l’autopsie, Ogrob, French doctor, ...), Alexandre Kittel (Rosetta Stone), François Heyer (Ptaz) et Claude Spenlehauer (Myself, Hell's Gate, Hit the dog). Avec ce premier disque enregistré entre 2006 et 2008, Micro_Penis va faire parler de lui dans les milieux des déficients mentaux. Echappés du HP de Rouffach en Alsace du Sud, ils hurlent, grognent, la camisole n'est jamais très loin. Pour rapprocher ce disque singulier de certaines références, on pourrait dire qu’il s'agit quelque part d’une variation moderne du morceau « Ritual feast of the libido » de Cromagnon. Pour amateurs de films d'horreur, d’art brut, de cruauté, de « Vol au dessus d’un nid de coucou », de certaines références du label No Fun Productions."
Un MP3 à écouter en ligne.
Un deuxième morceau en MP3.
Et des morceaux plus récents sur lastfm.
Chronique de leur dernier album sur l'incontournable Heavy Mental.
 ----------------------------------------------------------------------------------
Riojim, c'est le cinéaste coupable des images dans MetalKing, ce duo cinénoise que Grand-Guignol adule. Il joue aussi dans Lafoxe, qui avait fait une magnifique performance dans la cave de la défunte librairie. Pour cette soirée il vient jouer seul et si vous l'avez déjà vu dans d'autres projets, vous devez être aussi impatients que moi de découvrir son travail solo !
Un extrait de sa bio :
"Recherche en laboratoire
Particulièrement attiré par l’animation abstraite, son plus grand plaisir est de faire subir aux images une modification physique sur la pellicule à partir de traitements chimiques tordus et autres mauvais traitements interdits par la profession, et pousser les possibilités de l’émulsion dans ses derniers retranchements.
La projection
Le matériau produit en laboratoire est remis en jeu dans un travail d'improvisation intégrant tous les paramètres de projection. À l'aide de projecteurs préparés, il fait varier la vitesse de défilement du film, la taille de l'image, la forme du cadre, l'intensité lumineuse, les superpositions… pour faire naître une véritable musique visuelle."
Des vidéos en ligne de ses différents projets, sur Vimeo.
La bio complète sur le site de Lionel Palun (avec qui il forme le magnifique duo Filmbase), avec des vidéos en ligne.
 ----------------------------------------------------------------------------------
Pour notre plus grand plaisir, Mesa of the lost women nous revient à l'occasion de cette oraison funèbre. Nous les avions déjà accueillis en trio, une première fois avec Junko (dans la cave de la Grande Côte), puis avec Jac Berrocal (déjà à Grnd Zero). Cette fois ils joueront en duo, pour une formule resserrée, tendue, nerveuse à souhait. Leur free/rock/noise explosif est toujours un plaisir jouissif !
"Fatalement décédé dans sa lutte pour la liberté, le jazz revient… mort, boucané, plus puissant que jamais mais disloqué et moisi, mélancolique et pervers ; il vient se souvenir d’anciennes cérémonies secrètes et charnelles : “ I remember how free we were, I remember incredible loves ”."
Mesa of the Lost Women se décline depuis 2004 à partir du duo guitare (Yves Botz from Dust Bredeers) et batterie(Christophe Sorro), régulièrement accompagnés d'invités tels que Jac Berrocal, Junko (Hijokaidan), Masayoshi Urabe, Thierry Delles..."
Live sur youtube 1.
Live sur youtube 2.
Des extraits en ligne de leur disque sorti sur Premier sang.
La chronique du disque par Hazam.
 ----------------------------------------------------------------------------------
D'Hangjun Lee, je ne sais presque rien, si ce n'est que ce cinéaste sud-coréen expérimente à tout va. Il a déjà joué en Europe et en France (avec Jérôme Noetinger, notamment) mais jamais à Lyon et ce sera donc l'occasion de découvrir son travail. En l'occurrence, il s'agira de "Burning Landscape", modified 35mm film strip, optical sound, 10mn. Et c'est une première mondiale, nous dit notre agent au bunker. Avis aux amateurs de ciné expé !
"Le cinéaste Hangjun Lee (Corée du Sud, basé à Séoul) fait partie de ceux qui redécouvrent et prolongent aujourd’hui la tradition historique du cinéma expérimental. Il est réputé pour son travail chimique sur la pellicule et pour ses performances d’expanded cinema (notamment en multi-projection) reconfigurant de façon originale le dispositif cinématographique classique. Hangjun Lee est également programmateur pour le festival coréen EXIS. Il est actuellement en résidence à Grenoble auprès du légendaire Atelier MTK."
Plein de films en ligne sur son site. Par exemple : "Why does the wind blow".
 ----------------------------------------------------------------------------------
Jean Koko, c'est de la punk funk mutante toute pinée, parfaite pour clore en beauté cette soirée !
Lignes de basse hypnotiques et circuit bending font l'amour et leur union est faite pour danser (par exemple sur le cadavre de Grand-Guignol).
Jean Koko, c'est Der Kommissar et Jean Bender, un duo fraichement made in HAK lo-fi record, puisqu'il s'agira là de leur deuxième concert (et le premier était excellent !).