Mercredi 1er octobre : Guillaume Viltard et Jeff Gburek

Bonjour !

Grand-Guignol accueille Guillaume Viltard (contrebasse) et Jeff Gburek (électronique) pour un concert de musique improvisée.

Cela aura lieu mercredi 1er octobre à 20h30.

Nous sommes heureux d’accueillir à nouveau ces deux musiciens que nous apprécions particulièrement, d’autant plus que nous ne les avons jamais vu jouer ensemble. Chacun évolue dans un univers personnel fort, aux couleurs marquées et nous sommes très curieux de voir ce que peut produire cette rencontre.

N’hésitez pas à venir profiter d’un des tout derniers concerts de musique improvisée dans la cave de Grand-Guignol !


« Guillaume Viltard

Maman, regarde, j’ai trouvé un bruit…


Contrebassiste né dans la tête d’un enfant têtu, Guillaume Viltard est tôt contaminé par le virus de l’improvisation. Grand admirateur de Cecil Taylor et de Barre Phillips, il cultive d’abord la contrebasse auprès de jazzmen parisiens et autres maîtres de musique classique, tâte un temps de la chanson et des musiques tziganes, puis rencontre Joëlle Léandre et la réforme du régime des intermittents : ce seront les facteurs déclencheurs d’une orientation plus radicale.
L’improvisation libre, investie du délicat rôle d’antidote contre toute forme d’académisme, lui semble une alternative crédible, en tant qu’art de l’instant, aux dérives mercantiles à l’œuvre ici ou là. Fervent adepte de la rencontre (source de richesse artistique et humaine) il milite activement pour le développement d’une utopique free music.

À son initiative et sous ce titre - Utopic Free Music - des concerts on régulièrement lieux à la galerie Le Réverbère, à Lyon, depuis l’automne 2005. On a pu y entendre, outre quelques voisins (Olivier Toulemonde, Benoit Cancoin, Eddy Kowalski, Nicolas Desmarchelier et Yann Gourdon) : Antez, Aurélien Besnard & Patrice Soletti, Heddy Boubaker & Sébastien Cirotteau, le saxophoniste Cyril Darmedru, les contrebassistes Éric Brochard ou Camille Perrin, Élisa Trocmé, grande dame de la clarinette, ainsi que Jack Wright & Carol Genetti.

En plus de ses collaborations régulières – avec la pianiste Nush Werchowska (Mauvaises herbes), la danseuse Cia (Ciaume), un duo avec Soizic Lebrat (violoncelle), un autre avec Sébastien Coste (sax soprano) ainsi qu’un trio avec Chris Heenan (clarinette contrebasse & sax alto) et Alex Kittel (percussions) – Guillaume a joué (et rejouerait volontiers) avec de nombreux improvisateurs français et étrangers (Étienne Brunet, Dante Feijoo, Catherine Jauniaux, Mathias Pontévia, Laure Terrier, Isabelle Duthoit, Mathieu Werchowski, etc.) »

http://www.myspace.com/treizelunes


« Jeff Gburek

Jeff Gburek, musicien-guitariste-expérimentateur complet, hautement baroudeur et chercheur, manipulant divers dispositifs/combinaisons extrêmement variables d’un jour à l’autre, servant de supports à l’expression d’une ample et très riche imagination esthétique pouvant aller dans 1’000 directions différentes.
Profondément quêteur et âme/esprit totalement libre, Jeff Gburek exploite/explore sans cesse le phénomène du son en tant que particule musicale, axant sa recherche/réflexion/concrétisation sur les bases radicales posées par des maîtres tels que Xenakis, Keith Rowe, Lachenmann (avec qui il a travaillé), Kevin Drumm, entres autres… tissant ainsi une sorte de musique concrète sensiblement fragile, entre plages silencieuses, vie organique et gros fourmillement electroacoustique.
En perpétuel mouvement autant physiquement (grand voyageur) qu’intérieurement/émotionnellement, Jeff Gburek est un inlassable expérimentateur humain (au-delà du musical) d’une grande discrétion, in-épinglable, mais ô combien précieux et respecté.

Jeff Gburek est un guitariste/compositeur de musique électronique/artiste sonore vivant actuellement à Berlin. Guitariste depuis l’âge de 13 ans, avec un instinct explorateur, il a largement étudié la musique gamelan de Java et de Bali. Il emploie également des techniques de guitares préparées et étendues, des traitements de signaux sonores, de applications de diverses sources libres et de la phonographie pour créer une riche musique texturale à l’intérieur de laquelle des pianissimo extrêmes, des manipulations organiques d’objet et du silence contraste avec des enflements énergétiques d’électronique excitée. Il est apparu aux côtés de musiciens tels que Keith Rowe, Tetuzi Akiyama, Michael Vorfeld, Pascal Battus, Tatsuya Annette Krebs, Tom Carter (Charalambides), Mattin, etc… traversant plusieurs tendances de la musique improvisée, électroacoustique et expérimentale. Il dirige son propre label Orphan Sound et a été primé en tant qu’étudiant en composition avec Helmut Lachenmann à Darmstadt en 2006. »

(D’après la Cave 12 : http://www.cave12.org/SW3/081009.html)



Mardi 23 septembre : Michel Doneda et Ly Thanh Tiên

Bonjour,
Grand-Guignol est fier d’accueillir le duo Michel Doneda / Ly Thanh Tiên, mardi 23 septembre à 20h30.

Ces deux artistes majeurs oeuvrent pour les pratiques improvisées depuis de nombreuses années et leur approche à la fois radicale et sensible n’a rien à envier aux expérimentations qui ont actuellement cours chez les plus jeunes générations.


L’exercice consistant à décrire le spectacle qui se déroulera mardi prochain s’avère des plus compliqués, tant ces deux grands noms ont su garder intactes leur fraîcheur artistique et leur capacité à (se) surprendre. Toujours en mouvement, jamais là où on les attend, gageons tout de même qu’il s’agira d’un duo impliquant un saxophone, de la danse, de la poésie sonore et peut-être une caisse claire. Si vous vous ennuyez ferme sur les sentiers battus, rejoignez-nous mardi soir ! Nous constaterons ensemble que le champ des possibles n’est pas aussi étroit que l’on tend actuellement à nous le faire croire.


Voici ce que les deux intéressés écrivaient de leur duo, il y a de cela dix ans :

« Ce spectacle est un kaléidoscope de gestes, de sons et de mots, réalisés par deux artistes qui pratiquent l’improvisation, c.à.d. la mise en jeu d’une liberté inventive de chacun dans l’instant, avec les registres qu’il affectionne (…). C’est avant tout relier le corps, l’instrument et la parole à ce qui leur est commun, c.à.d. au temps présent, celui de la scène où les choses ne s’arrêtent jamais, où elles ont un aspect incantatoire qui ouvre autant de fenêtres à d’autres intensités, d’autres langues réelles ou inventées, d’autres figures parlantes, dansantes ou soufflantes.

Il s’agit d’un piratage réel de la scène, plutôt par un excès de formes que par un scénario préconçu ou figé ! »

Samedi 20 septembre, performance cinématographique Lafoxe (cinéperf #4)


Bonjour,

nous accueillons ce samedi soir Gaëlle Rouard et Etienne Caire (de l’atelier MTK) pour leur très belle performance cinématographique Lafoxe.

Ce rendez-vous clôt le cycle des cinéperf, qui nous aura comblés ! Nous remercions chaleureusement Etienne Caire et Jérôme Noetinger, pour avoir été les instigateurs de ces rencontres, ainsi que le café De l’autre côté du pont pour le prêt de l’écran.

Et maintenant, place aux infos :

la performance aura lieu samedi 20 septembre à 20h30.

Quelques extraits de texte glanés sur Internet :

« Lafoxe, duo d'improvisation cinématographique grenoblois, présente une nouvelle mouture de leur performance cinématographique.
Gaëlle Rouard et Etienne Caire jouent avec 4 projecteurs 16mm trafiqués, pour un montage vivant intuitif avec ses boulevards narratifs et ses impasses borgnes. Les images et les sons utilisés sont issus en grande partie de films hollywoodiens, retravaillés chimiquement. Le genre du cinéma dramatique est revisité. En effet, le spectateur est témoin de l'effondrement de la narration et se trouve projeté dans la matière même du processus cinématographique. Celui-ci débute au sein du laboratoire cinématographique jusqu'à la projection sous le mode de la performance et de l'improvisation. » (http://www.lesvoutes.org/Archives/septembre07.htm)

« Les combinés sont noirs et suintants :
"Où suis-je donc tombé ? "
"Dans une auberge où l’on tue tout le monde ! "

LAFOXE c’est le déploiement de la panoplie des clichés de l’histoire du cinéma. Ses exhibitions sentimentales, ses démonstrations meurtrières, l’euphorie d’une pointe de vitesse, ses anorexies narratives, à huis clos ou dans les grands espaces, il s’agit bien de l’utilisation extensive d’un nombre fini d’images et de sons.
Qu’importe dans ces conditions que les acteurs soient plus ou moins bons ou que leur jeu soit constipé ?
"Ça au moins c’est du cinéma !"
Ça : la puissance de Babylone, liftée par deux aboyeurs pompiers dont le mot d’ordre pourrait être : "on peut apporter son manger !"

A partir de found footage sonores et visuels retravaillés - frame by frame - (toutes les images sont tirées, truquées, développées, montées, torturées à l’atelier MTK), nous confrontons ces éléments dans un jeu d’improvisation (nous intervenons sur toutes les dimensions du procédé de projection : masquage, surimpression, variation de l’intensité lumineuse, de la vitesse de défilement du film, de la taille du cadre de l’image, son synchrone ou pas…) pour développer un suspense, archétype cinématographique s’il en est, en forme de tension abstraite, de narration pour l’œil, avec ses variations de mouvements et ses dérapages apocalyptiques en hyperscope. » (http://ophidite.com/2006/04/gran-lux-davril)

« Lafoxe

Réalisé par Gaëlle Rouard et Etienne Caire - France - 2007
40 min - Expérimental - VO - Couleur & N&B

LAFOXE est un duo d'improvisation cinématographique. Gaëlle Rouard et Etienne Caire jouent avec des projecteurs 16 mm. Les images comme les sons, issus en grande partie de found footage sont retravaillés chimiquement dans leur laboratoire (Atelier MTK). La performance consiste en un jeu de démontage des mécaniques narratives conventionnelles. Les manipulations irrévérencieuses et fermement infligées aux films et projecteurs visent à retourner le regard du spectateur. Un jus filmique frais et bien serré à partir de tous les citrons cinématographiques encore mal exprimés à nos yeux et oreilles avides de sensations fortes. » (http://www.aix-film-festival.com/filmFR.php?id=2268)

Jeudi 18 septembre, Jean-Luc Guionnet et Seijiro Murayama (improvisation libre)


Bonjour,

nous accueillons avec un immense plaisir deux grands musiciens dont nous apprécions particulièrement la musique, ainsi que la façon qu’ils ont d’approcher leur art :

Seijiro Murayama - percussions

Jean-Luc Guionnet - saxophone alto

C’est jeudi 18 septembre à 20h30.

Nous sommes particulièrement heureux de recevoir ce duo à Grand-Guignol car, si Seiji a souvent joué chez nous pour notre plus grand bonheur, c’est en revanche la première fois que nous accueillons Jean-Luc. C’est d’ailleurs la première fois que cet ancien Lyonnais revient jouer dans sa ville ! Voici donc un rendez-vous très important pour qui apprécie la pratique de l’improvisation dans la musique. Si la prise de risques de la part d’artistes qui se refusent au confort de reproduire des gestes et des « gammes » vous attire plutôt qu’elle ne vous effraie, ne manquez pas ce (non-)concert in situ !

« Ce duo a commencé comme un projet d’improvisation purement musicale. En 2006, il a été intégré par Catherine Diverrès dans un projet chorégraphique (Blowin'), tout en poursuivant en parallèle son chemin original. Structure, présence des danseurs, lumière, objets, tous les éléments de cette création nous ont obligé à trouver des modes de jeu musicaux complètement différents, malgré l'engagement fort du projet dans l'improvisation qui nous est familière. D'où est né, l'idée de trouver d'autres champs d'exploration pour le duo. En supposant le "non-concert" comme situation, par rapport notamment à l'espace-temps, au silence. Faire un concert comme non-concert. A la recherche de l'absence. »
Murayama Seijiro

« Pour nous : IMPROVISATION=IN-SITU. Les qualités et les quantités singulières du lieu établissent la condition première de notre musique, la pichenette qui nous fera jouer comme-ci plutôt que comme-ça. Ce qui implique forcément une grande diversité de résultats d’une session à l’autre, d’un concert à l’autre. Pour dire qu’entre notre humeur du moment (puisqu’il est dit que forcément nous en avons une), l’architecture et l’acoustique du lieu, le type d’attention du public et les caractéristiques du bruit de fond, le lieu et le moment passent au filtre de notre propension à jouer ou à ne pas jouer ceci ou cela. Pour dire que nous nous méfions comme de la peste de ce qu’on appelle communément “l’inspiration”… et plus encore quant elle est dite “du moment”. Pourtant, notre détour par ce que nous offre le lieu, est une façon de la retrouver, cette inspiration, mais tout est dans le détour, dans l’ouverture que l’on voudrait radicale à ce que le lieu nous offre de spécifique, et surtout à ce qu’il nous offre de potentiel inédit — dès lors, à nous de jouer … d’être les alambics qui prennent cette virtualité au sérieux en en distillant la durée par notre musique. Notons que ça ne marche pas à tous les coups ! Mais que le sens du travail est là précisément, dans cet entraînement musical à l’ouverture. »

Jean-Luc Guionnet

Mardi 16 septembre : Enablers en pre-show à 17 heures


Mardi 16 septembre à 17 heures, vous pourrez assister à un pre-show d’Enablers, un groupe rock en concert le soir même au Sonic.
http://www.myspace.com/enablers
http://www.myspace.com/soniclyon
Enablers (set court de quelques morceaux en configuration intimiste)
+
Kevin Thomson (guitariste à lunettes de Enablers) en solo
+
Pete Simonelli (chanteur parolier de Enablers) lecture

à la cave de Grand guignol
91 montée de la Grande Côte
69001 Lyon
17h-19h

Samedi 13 septembre : rencontre avec Romain Slocombe, cinéaste

Bonjour,

Le CREFAD Lyon (Centre de Recherche, d’Etude, de Formation à l’Animation et au Développement de Lyon) et le café-lecture Les Voraces invitent Romain Slocombe en résidence à Lyon cet automne.

A cette occasion, nous avons la joie d’accueillir ce génial artiste à trois reprises.

Le premier rendez-vous aura lieu samedi 13 septembre à 19h30 – entrée libre.


LA FEMME DE PLATRE (14 mn)

prod. Ex Nihilo pour CANAL +

1998

(co-réalisé avec Pierre Tasso)

Une jeune journaliste japonaise débarque à Paris, afin de rencontrer Romain Slocombe le créateur de l’Art médical. Interviewant des personnes qui le connaissent (éditeur, agent, galeriste, créateur de mode, modèles, etc), elle finit, malgré elle, par se retrouver piégée et intégrée à son travail.


WEEK-END A TOKYO (21 mn)

prod. Ex Nihilo pour CANAL +

1999

(co-réalisé avec Pierre Tasso, scénario Romain Slocombe)

prix de la recherche / prix de la création sonore - Clermont-Ferrand 2000.

meilleur film, festival international de Mons, Belgique 2000.

prix spécial du jury, prix de la presse, Grenoble 2000.

meilleure vidéo étrangère, British film festival, Londres 2000.

grand prix du festival de Regensburg, Allemagne 2000.

mention spéciale du jury, festival de Milan, 2000.

prix du public, festival Cinémas et cultures d’Asie, Lyon 2001.

Film épistolaire, qui raconte un chassé-croisé amoureux entre une provinciale japonaise apparemment naïve, et un dragueur français découvrant Tôkyô. Au bout du compte, des deux protagonistes, la personne manipulée ne sera pas celle que l’on imaginait.


KINBAKU, LA FORET DES ARBRES BLEUS (26 mn)

(co-réalisé avec Pierre Tasso)

production Romain Slocombe / Pierre Tasso / UMT, 2001.

Avec Misa Nishimura, Yukino Ichijô.

Deux jeunes modèles partent avec une équipe de photographes jusqu’à une mystérieuse forêt-labyrinthe, au pied du mont Fuji. Au fur et à mesure que s’y déroule une séance photo de bondage pour la revue SM-Sniper, les jeunes femmes, en voix off alternées, nous confient leurs sentiments, leurs souvenirs, leurs espoirs, avant de retourner dans cette autre jungle qu’est Tôkyô.