Jeudi 18 septembre, Jean-Luc Guionnet et Seijiro Murayama (improvisation libre)


Bonjour,

nous accueillons avec un immense plaisir deux grands musiciens dont nous apprécions particulièrement la musique, ainsi que la façon qu’ils ont d’approcher leur art :

Seijiro Murayama - percussions

Jean-Luc Guionnet - saxophone alto

C’est jeudi 18 septembre à 20h30.

Nous sommes particulièrement heureux de recevoir ce duo à Grand-Guignol car, si Seiji a souvent joué chez nous pour notre plus grand bonheur, c’est en revanche la première fois que nous accueillons Jean-Luc. C’est d’ailleurs la première fois que cet ancien Lyonnais revient jouer dans sa ville ! Voici donc un rendez-vous très important pour qui apprécie la pratique de l’improvisation dans la musique. Si la prise de risques de la part d’artistes qui se refusent au confort de reproduire des gestes et des « gammes » vous attire plutôt qu’elle ne vous effraie, ne manquez pas ce (non-)concert in situ !

« Ce duo a commencé comme un projet d’improvisation purement musicale. En 2006, il a été intégré par Catherine Diverrès dans un projet chorégraphique (Blowin'), tout en poursuivant en parallèle son chemin original. Structure, présence des danseurs, lumière, objets, tous les éléments de cette création nous ont obligé à trouver des modes de jeu musicaux complètement différents, malgré l'engagement fort du projet dans l'improvisation qui nous est familière. D'où est né, l'idée de trouver d'autres champs d'exploration pour le duo. En supposant le "non-concert" comme situation, par rapport notamment à l'espace-temps, au silence. Faire un concert comme non-concert. A la recherche de l'absence. »
Murayama Seijiro

« Pour nous : IMPROVISATION=IN-SITU. Les qualités et les quantités singulières du lieu établissent la condition première de notre musique, la pichenette qui nous fera jouer comme-ci plutôt que comme-ça. Ce qui implique forcément une grande diversité de résultats d’une session à l’autre, d’un concert à l’autre. Pour dire qu’entre notre humeur du moment (puisqu’il est dit que forcément nous en avons une), l’architecture et l’acoustique du lieu, le type d’attention du public et les caractéristiques du bruit de fond, le lieu et le moment passent au filtre de notre propension à jouer ou à ne pas jouer ceci ou cela. Pour dire que nous nous méfions comme de la peste de ce qu’on appelle communément “l’inspiration”… et plus encore quant elle est dite “du moment”. Pourtant, notre détour par ce que nous offre le lieu, est une façon de la retrouver, cette inspiration, mais tout est dans le détour, dans l’ouverture que l’on voudrait radicale à ce que le lieu nous offre de spécifique, et surtout à ce qu’il nous offre de potentiel inédit — dès lors, à nous de jouer … d’être les alambics qui prennent cette virtualité au sérieux en en distillant la durée par notre musique. Notons que ça ne marche pas à tous les coups ! Mais que le sens du travail est là précisément, dans cet entraînement musical à l’ouverture. »

Jean-Luc Guionnet

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