Lundi 31 mai : Yukiko NAKAMURA en solo


Nous accueillons la danseuse NAKAMURA Yukiko pour un solo, lundi 31 mai à 20h30.

Cette artiste de grand talent revient à Grand-Guignol pour notre plus grand plaisir ! Nous l’avions précédemment accueillie en duo avec HIGASHI Yôko (danse), puis pour un autre duo avec URABE Masayoshi (danse, saxophone et objets). Or, ces deux événements figurent parmi les spectacles les plus inoubliables ayant eu lieu dans notre librairie. C’est dire si nous sommes excités à l’idée de ce solo !

Yukiko produit des images avec son corps absolument fabuleuses, d’une intensité bouleversante. Elle s’accompagne en général d’une bande musicale extrême pour nous immerger dans une expérience sensorielle renversante. Nous vous proposons donc d’assister à un grand moment dans notre cave, d’autant plus exceptionnel que la présence de Yukiko est rare à Lyon.

Au centre

Yukiko Nakamura

Née au Japon.

Après avoir étudié la danse classique à Tokyo puis à New York, elle s'installe à Paris en 1992. En 1996, elle se tourne plus spécifiquement vers la danse contemporaine. En 2000 elle participe à deux expériences qui seront déterminantes. D’une part, une improvisation collective aux côtés des artistes Ly Thanh Tîen [performer], Ting Li Ping [danseuse, performer], Le Quan Ninh [percussionniste] et Etienne Caire [cinéaste]. D’autre part, l’enseignement de Masaki Iwana, qui lui permet de saisir clairement comment révéler par la voie du corps le sentiment intérieur le plus enfoui. Elle est actuellement engagée dans une recherche personnelle, soit en solo, soit en collaboration avec des artistes de différentes disciplines, en France et à l’étranger.

Quoi qu’il en soit, il me faut être plus malheureuse,

moi qui présentement suis trop heureuse.

Il me faut me sentir traquée.

C’est toute retraite coupée, que les choses sortent.

Avec l’énergie de l’assiégé.

C’est ça qui se danse, cette nécessité vitale.

Un corps, c’est entendu, compose avec le temps et l’environnement.

Bien. Mais il se trouve malheureusement aussi que l’héritage du sang, les humeurs, l’esprit,

mille choses nous agitent, plus profondément.

Et je suis là, avec tout ensemble ce corps, ces humeurs, cet esprit, , ,

Là, mon être, entier :

nécessairement lié à un endroit voulu, à un moment voulu.

C’est nécessairement ainsi que je peux être moi-même.

Et alors tout circule naturellement.

A ce moment-là, j’ai tout.

Je file sur mon erre.

Ça danse.

C’est moi, mais ce n’est pas moi.

C’est peut-être au-delà de moi.

Il advient que je cesse d’avoir conscience d’être qui je suis.

Mon être erre dans l’espace.

Je deviens une partie de tout ce qui m’entoure.

Quelque chose d’innommable et à chaque fois différente se développe d’instant en instant.

Quelque chose de vivant, qui naît et grandit.

Quelque chose qui se sublime.

Crédit photo : Carlos Treviño

Aucun commentaire: